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Habiter en écriture

Frédérique Germanaud et Marcelline Roux invitent des écrivains à témoigner sur leur rapport au lieu d'écriture.

Marilyse Leroux

Aujourd’hui, parmi mes cadeaux d’anniversaire, j’ai reçu un livre sur lequel je me suis précipitée comme une guêpe sur un pot de miel : « Mes maisons d’écrivains / D’Aragon à Zola » publié chez Stock en 2019, récemment réédité en livre de poche. Ce cadeau, qui plus est, se voit doublé d’un « poétrip parisien » à organiser à la date de mon choix. Le rallye littéraire concocté par mes facétieux enfants se terminera dans un cabaret drag queen, apprends-je. Ce ne serait pas pour déplaire à Boris Vian, je pense. Peut-être ma première étape m’emmènera-t-elle Cité Véron au flanc du Moulin Rouge ? J’ai déjà visité par la télévision l’appartement de Bison Ravi mais, là, ce sera autre chose. Qui sait, je pourrai peut-être souffler dans un de ces cors à gidouille chers aux pataphysiciens ?
Je viens à peine d’ouvrir le livre pour découvrir les textes consacrés à la maison d’école de Louisfert où vécurent cinq ans Hélène et René-Guy Cadou, ainsi qu’à la tour de Montaigne. C’est bref, deux ou trois pages à chaque fois, mais l’auteure dit l’essentiel, sauf qu’il manque l’émotion qui étreint quand on y est. Faut y aller, justement, le livre est fait pour ça.
En parcourant le sommaire, je me souviens avoir visité le moulin de Daudet, enfin celui qu’on lui attribue. J’ai longtemps eu sa photo accrochée dans mon bureau. Une légende urbaine et rurale que ce moulin car la seule maison qu’acheta ce « plus parisien des Provençaux » se situait à Champrosay, sur la commune de Draveil dans l’Essonne. J’ai l’air savante comme ça, mais je ne fais que répéter ce que consigne avec précision Évelyne Bloch-Dano dans sa recension (quelque 45 demeures, certains auteurs s’offrant le luxe d’en avoir plusieurs).
Il y a là de quoi faire un tour de France complet et même de pousser jusqu’à Londres sur les traces de Dickens, Verlaine ou Rimbaud ou à Rome chez John Keats. Ne serait-ce pas notre ami Alain Kewes qui, sous couvert de voyage en Corée ou à Carcassonne chez Joë Bousquet, vient déposer chaque année sur la tombe d’Edgar Allan Poe une demi-bouteille de cognac et trois roses ? Et d’abord c’est qui qui boit l’autre moitié ? L’enquête nous mènera à Baltimore, Maryland. Pour la datcha de Tourguéniev, inutile de prendre un billet Paris-Moscou, Bougival, ce n’est pas si loin. Quant au « barbare de Vézelay », vous avez deviné de qui il s’agit.
Aujourd’hui 7 juillet, c’est la fête de Tanabata au Japon, je me donne le droit de faire un vœu : la ferme africaine de Karen Blixen au Kenya. Qui vient avec moi ?

 

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R
Merci Marylise Leroux ! Je prépare mon bagage !
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